Immigration
Après la chute de Bachar al-Assad, l’Autriche prévoit une remigration massive de Syriens
Le gouvernement autrichien a annoncé, ce lundi 9 décembre, la suspension immédiate des demandes d’asile des réfugiés syriens ainsi que la préparation d’un « programme d’expulsion ».
Cette décision fait suite à la chute de Bachar al-Assad, renversé après 24 ans de règne par une offensive décisive des rebelles islamistes. Face à cette évolution majeure de la situation politique en Syrie, les autorités autrichiennes ont précisé que toutes les procédures d’asile en cours seraient stoppées, ce qui concerne environ 7 300 dossiers parmi les 100 000 Syriens résidant actuellement en Autriche.
Le ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner, a annoncé que des mesures de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie seraient mises en place. De plus, les dossiers des réfugiés déjà bénéficiaires de l’asile seront réexaminés, et le regroupement familial est suspendu. Le gouvernement a justifié cette décision par la nécessité de « réévaluer la situation », estimant que les récents bouleversements en Syrie justifient une révision de la politique d’asile.
L’Autriche, un des pays européens ayant accueilli un grand nombre de réfugiés syriens, prend cette mesure dans un contexte de durcissement des politiques migratoires en Europe. Après les élections législatives de septembre, le gouvernement a décidé d’adopter une position plus stricte sur la question de l’asile. Depuis 2015, approximativement 87 000 Syriens ont reçu une réponse positive à leur demande d’asile en Autriche.
L’Allemagne suspend aussi les demandes d’asile des Syriens
L’Allemagne, pays de l’UE qui héberge la plus grande communauté syrienne en exil, a pris une décision similaire. La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a annoncé le « gel des décisions » concernant les demandes d’asile syriennes en raison de l’incertitude qui persiste après la chute du régime d’Assad. D’après les informations de BFMTV, l’Office fédéral de l’immigration et des réfugiés a suspendu les procédures d’asile encore en cours, afin de revoir les dossiers face à l’évolution de la situation en Syrie, qui reste imprévisible et préoccupante.
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