Enquêtes
Raphaël Arnault : enquête sur un braquage électoral
Parmi les victoires symboliques du NFP aux législatives anticipées, celle du chef des milices antifas lyonnaises, Raphaël Arnault, parachuté dans la première circonscription du Vaucluse (Avignon), occupe une place à part. Tout d’abord parce qu’elle est emblématique de l’effondrement du personnel politique français dans cette circonscription qui fut longtemps l’apanage des maires successifs de la Cité des Papes, d’Édouard Daladier à Marie-Josée Roig. Ensuite parce que la circonscription avait été emportée en 2022 par le maire RN du Pontet, Joris Hébrard, et que cette victoire de l’extrême gauche se fait au détriment du bloc patriote dans l’un des départements de métropole où le RN est le mieux enraciné.
C’est un dilemme électoral réservé aux scrutins à deux tours : deux candidatures proches mais concurrentes doivent-elles privilégier une candidature unique au premier tour pour aborder le second en position de force ou risquer de partir séparées au premier tour pour mieux profiter de la dynamique de l’union au second ? Illustration avec le cas de Raphaël Arnault.
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Raphaël Arnault, ou la provocation LFI
En France, ce dilemme se pose quasi exclusivement à gauche où la culture du compromis et de la synthèse est largement partagée quand la droite demeure soumise au refus d’alliance avec le RN. À la lumière de ce qui s’est passé lors des législatives dans la première circonscription du Vaucluse, la réponse est que c’est bien la concurrence à gauche qui a dopé la victoire de Raphaël Arnault, le meneur antifa fiché S imposé par Mélenchon à la gauche locale. Une victoire préparée par le travail réalisé par LFI aux européennes sur l’électorat arabo-musulman.
En parachutant sur la Cité des Papes une personnalité aussi clivante que Raphaël Arnault, LFI a sciemment couru le risque de voir son protégé concurrencé, voire devancé, par une candidature de gauche plus consensuelle. De fait, la gauche avignonnaise (PS, PC et EELV) a choisi de se rassembler derrière un candidat dissident, Philippe Pascal, soutenu par Cécile Helle, maire socialiste d’Avignon. Un soutien insuffisant toutefois pour empêcher la machine LFI de placer Raphaël Arnault en tête de la gauche au soir du premier tour avec 24,8 % des suffrages exprimés contre 18,3 % pour son concurrent direct.
Oubliant les piques échangées au premier tour et sa certitude « que Raphaël Arnault n’avait aucune chance
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1 commentaire
Bitter red pill
La politique de Macron, fait le terreau de Mélenchon.
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