Violences conjugales : l’ancien directeur de Sciences Po, Mathias Vicherat, condamné à une peine de 5 mois de prison avec sursis

Dans une affaire marquée par des violences conjugales mutuelles, Mathias Vicherat, ancien directeur de Sciences Po, et la réalisatrice Anissa Bonnefont ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris à des peines de prison avec sursis. Ces peines viennent clore une relation marquée par des épisodes violents, dont un incident survenu au Lutetia en décembre 2023.

Le couple, qui s’était formé en novembre 2021, a rapidement sombré dans des tensions violentes. Malgré un début marqué par des déclarations d’amour, les disputes et la violence se sont multipliées, entraînant la rupture du couple plusieurs mois avant l’incident décisif du 3 décembre 2023. C’est cette altercation, survenue dans le luxueux hôtel parisien du Lutetia, qui a conduit les deux protagonistes devant le tribunal. Les caméras de vidéosurveillance ont capté les scènes de violence, confirmant les témoignages des deux parties.

Des violences avouées, mais contestées

Au tribunal, Anissa Bonnefont a reconnu avoir giflé son ex-compagnon à plusieurs reprises, mais elle a nié avoir eu recours à d’autres formes de violence. De son côté, Mathias Vicherat a rejeté toutes les accusations, notamment celles d’étranglement et de fracture du poignet. L’affaire a pris un tournant public dramatique après l’incident, avec des appels à la démission de Vicherat de la part de plusieurs personnalités, notamment à Sciences Po où il était à la tête de l’institution.

Le procureur avait requis six mois de prison avec sursis pour les deux accusés, estimant qu’« il y a deux victimes qui sont aussi des coupables » dans cette affaire. Cependant, le tribunal a prononcé des peines différenciées : cinq mois de prison avec sursis pour Mathias Vicherat et huit mois pour Anissa Bonnefont. Les deux prévenus ont la possibilité d’interjeter appel dans les dix jours suivant le jugement.

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