La profondeur de la fracture est abyssale

La France, une fracture plus que jamais visible ? Tout a commencé avec l’ultra-violence de rue de l’extrême gauche. D’abord, lors des manifestations contre la loi retraite (on se souvient de ce policier parisien littéralement en feu, qui ne devra son salut qu’à la qualité de son équipement) ; ensuite, lors des affrontements de Sainte-Soline le 16 mars, où des centaines d’émeutiers d’extrême gauche et d’ultra écologistes ont attaqué les gendarmes avec des moyens matériels et une manœuvre tactique qui démontrent l’existence d’une préparation opérationnelle réelle. L’évocation de ces épisodes est l’occasion de rappeler l’importance de l’utilisation du vocabulaire adéquat pour les décrire.Le droit de manifester est encadré par la loi ; quiconque viole les règles en question n’est plus un manifestant, mais un émeutier au sens du droit pénal, c’est-àdire un délinquant.

Il est donc essentiel de rappeler que, pour ce qui concerne le bilan de Sainte-Soline par exemple, aucun « manifestant » n’a été blessé ou presque, alors que plusieurs des assaillants qui ont tenté de brûler les gendarmes ont été assez sérieusement touchés dans le cadre de l’usage légitime de la force en riposte par les militaires de la Gendarmerie nationale. Un rapport parlementaire du 7 novembre donne de ce début d’année le bilan suivant : du 19 janvier au 3 mai 2023, on a relevé 438 atteintes aux biens dont 179 dégradations de permanences parlementaires, 546 émeutiers blessés en marge des manifestations contre la réforme des retraites, environ 200 émeutiers blessés à Sainte-Soline. Sur cette même période de trois mois et demi, 1 518 policiers et gendarmes ont été blessés

Émeutes : l’escalade

Au début de l’été, ce sont évidemment les émeutes qui ont profondément marqué la vie politique et sociale de notre pays. La mort de Nahel, jeune délinquant tué par un tir policier alors qu’il conduisait de façon dangereuse en plein Nanterre une grosse cylind