Immigration : Patrick Stefanini nommé représentant spécial de Bruno Retailleau

Dans un contexte de pression croissante sur la politique migratoire, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a nommé Patrick Stefanini, ancien préfet et expert en immigration, au poste de représentant spécial pour les questions migratoires. Une nomination stratégique, alors que le gouvernement cherche à renforcer sa politique de réadmission des migrants en situation irrégulière.

Le rôle de Patrick Stefanini sera principalement centré sur l’amélioration du dispositif de réadmission des personnes en situation irrégulière. Selon le ministère de l’Intérieur, cette initiative vise à renforcer le contrôle des flux migratoires tout en améliorant la sécurité des Français. Dans un communiqué, Beauvau a précisé que l’ancien préfet travaillerait à la conclusion de nouveaux accords bilatéraux avec les pays d’origine et de transit des migrants, mais aussi à l’optimisation des accords existants.

#Immigration : Patrick Stefanini nommé représentant spécial du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Il “se concentrera en effet principalement sur le renforcement du dispositif de réadmission des personnes en situation irrégulière”, précise la Place Beauvau pic.twitter.com/Mr5AuFWNwb

— Bastien Scordia (@Bas_scordia) November 29, 2024

La nomination de Patrick Stefanini au service de la souveraineté nationale

Cette décision intervient dans un contexte politique où le gouvernement est sous pression, exercé de manière notable par le Rassemblement National (RN), qui réclame des actions concrètes contre l’immigration illégale. Patrick Stefanini, figure des Républicains (LR), a affirmé dans Paris Match que cette mission visait à « reconquérir la souveraineté de la France en matière de politique migratoire ».

L’une des priorités de l’ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration sera de renégocier et d’optimiser les accords de réadmission existants, mais aussi de créer de nouvelles clauses de réadmission, notamment pour les ressortissants de pays tiers et les apatrides. Le but est de contourner les restrictions actuelles qui empêchent les expulsions vers des pays en guerre ou en proie à des violations graves des droits humains. Le ministère précise que l’objectif est de faciliter l’éloignement des migrants vers des États tiers par lesquels ils sont passés avant d’arriver en France.

Ce programme ambitieux se heurte à des défis géopolitiques, car l’extension des accords de réadmission nécessitera de solides négociations avec des pays tiers, ce qui pourrait s’avérer complexe dans un contexte international délicat. Toutefois, la volonté de renforcer la maîtrise des flux migratoires semble être un axe prioritaire de cette nouvelle mission confiée à Patrick Stefanini.

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