Frontières

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience sur notre site.

Vous pouvez en savoir plus sur les cookies en consultant notre politique de confidentialité.

Hayat Tahrir al-Sham, la faction principale ayant contribué à la chute du dictateur al-Assad, est toujours désignée par les États-Unis comme une organisation terroriste en raison de ses liens passés avec Al-Qaïda. Bien que ce groupe se soit distancié de l’organisation terroriste, son passé radical suscite toujours des préoccupations parmi les alliés de Washington. Depuis la prise de pouvoir par ces rebelles, des messages secrets ont été échangés via le gouvernement turc pour éviter une alliance avec l’État islamique (ISIS), principal ennemi commun. Toutefois, les États-Unis restent prudents et continuent d’évaluer la volonté de ces rebelles de changer leur approche.

Biden face à la contradiction : soutien ou confrontation ?

Alors que les États-Unis maintiennent une vigilance constante vis-à-vis des groupes syriens, le président Biden se trouve à un carrefour : faut-il engager un dialogue avec ces groupes rebelles, malgré leur passé extrémiste, ou continuer de les considérer comme des parias ? Biden a déclaré que toute future coopération sera conditionnée par les actions et non par les paroles des nouveaux dirigeants en Syrie. Le défi consiste à savoir si ces groupes, en particulier Hayat Tahrir al-Sham, ont réellement modifié leur approche ou s’ils poursuivent leur objectif d’un gouvernement autoritaire.

Malgré la chute du régime Assad, l’État islamique reste une menace significative. Le 46e président américain a ordonné des frappes aériennes contre des camps d’ISIS en Syrie pour éviter tout rétablissement du groupe terroriste. Les États-Unis ont mis en garde les rebelles contre tout rapprochement avec ISIS, déterminés à empêcher le groupe de regagner du terrain dans le chaos post-Assad.

Une politique incertaine face à la transition en Syrie

La situation est d’autant plus complexe pour Joe Biden que sa présidence s’apprête à se clôturer. Son successeur, Donald Trump, a, quant à lui, toujours montré une réticence à s’impliquer directement en Syrie. Les experts soulignent que la transition vers un gouvernement stable en Syrie reste incertaine, comme l’ont montré les répercussions de l’éviction de régimes dictatoriaux dans d’autres pays du Moyen-Orient.

Sous la direction d’Abu Mohammad al-Jolani, Hayat Tahrir al-Sham cherche désormais à gagner de la légitimité auprès des acteurs internationaux. Alors que la chute de Bachar al-Assad est perçue comme une victoire par la diaspora syrienne, les défis qui attendent le pays et la communauté internationale sont considérables. Le président Biden devra naviguer entre les impératifs de sécurité, de diplomatie et de justice pour garantir que la Syrie ne retombe pas dans le chaos.

À lire aussi : [Contrenquête] « Radical pragmatique » selon Le Parisien : qui est vraiment Abou Mohammed al-Joulani, ce djihadiste devenu maître de la Syrie ?

Aucun commentaire

Suivre Frontières

Suivez les dernières actualités de Frontières

Loading

Voir tous les articles de Frontières

Un journal 100% indépendant