Immigration
Serbie : sur la route des Balkans
Si la France, située à l’ouest du Vieux Continent, a toujours eu les yeux ouverts sur sa frontière sud, elle connaît moins les Balkans, qui représentent pourtant plusieurs milliers de kilomètres carrés et se situent au terme de routes venues du Moyen-Orient, d’Afghanistan ou même du Maghreb. Reportage en pleine immersion.
Je connais plutôt bien l’Europe de l’Est. J’ai passé plus de trois mois en Hongrie en 2021, au cœur d’un think-tank
proche du gouvernement, le Danube Institute, qui m’a donné l’occasion de rencontrer de nombreuses personnalités. J’ai ainsi fait la connaissance de la présidente de la Hongrie Katalin Novak, avant de sympathiser avec le fils du Premier Ministre Viktor Orbán, au cours de plusieurs soirées entre jeunes.
Cette expérience m’a permis d’appréhender un autre monde, celui des pays de l’Est, fermement opposé à l’immigration et défenseur acharné des valeurs chrétiennes. J’ai aussi découvert une région qui conserve sa part d’ambiguïté, en entretenant des liens forts avec la Turquie notamment.
La Serbie, je l’ai découverte l’année dernière, lors d’un reportage au Kosovo, dans les enclaves, en pleine crise
entre chrétiens et musulmans. J’avais alors eu l’opportunité de séjourner dans le magnifique monastère de Decani, protégé par la KFOR. Les tensions étaient alors à leur paroxysme, liées à l’arrestation d’un vigneron serbe dans une enclave où nous dormions justement lors de l’arrivée de la police kosovare.
Avant ce voyage, je percevais la Serbie comme un pays proche et ami. Lors de mon enquête sur l’immigration
dans ce pays frontalier de l’Union européenne, j’ai découvert tout autre chose. Ce pays, malgré son profond attachement à des valeurs communes à l’Europe, n’hésite pas à utiliser l’immigration illégale comme outil de pression sur l’Union européenne.
Migrant mode d’emploi
Pour découvrir les centres de migrants, il suffit aujourd’hui de se rendre sur le site Info Migrants, qui répertorie de façon très précise l’ensemble des camps. Le site recense de la même manière les endroits où ont eu lieu ce qu’on appelle des « pushbacks », c’est-à-dire les actes de refoulement à la frontière des migrants par les forces de police. Arrivé à Belg
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