Immigration
Marseille : carte blanche pour la racaille
Alors que les vidéos sur l’impunité des dealers à Marseille se multiplient, la police phocéenne gronde et souhaite résister. Nous avons enquêté sur cet abandon de l’État, qui cède face aux voyous.
Il est 23 heures, en pleine semaine à Marseille. Je viens de rentrer dans la cité de Campagne l’Évêque, une des principales plaques tournantes des quartiers Nord de Marseille. Facile à trouver, on comprend où se trouve l’entrée de cette cité à la vue du « chouf » (guetteur) qui se tient assis à l’entrée pour filtrer les arrivants. Pour ne pas être repérés, une consigne simple : ne jamais être trois dans une voiture, ils risquent de penser que vous êtes de la police. Si c’est le cas, le cri « Ara ! Ara ! » surgit dès lors pour avertir le « charbon »(vendeur). Nous sommes donc deux, avec un objectif : entrer dans cette cité, et y acheter du shit en filmant, pour montrer l’envers du décor. Nous nous garons dans le parking, puis direction à pied vers le bloc B, une HLM classique des années 70 à Marseille.
Il y a la queue, il faut entrer dans le hall de l’immeuble bleu et blanc. Le vieil immeuble, tagué, est rempli de dealers qui surveillent et scrutent les consommateurs qui viennent ici s’approvisionner comme si de rien n’était. Le point de vente se trouve entre le rez-de-chaussée et le premier étage, dans l’escalier, à côté d’un ascenseur qui semble cassé depuis longtemps. J’ai ma caméra embarquée sous mon manteau, il faut faire bonne figure car nous ne sommes pas des habitués. Il s’agirait de ne pas avoir à s’expliquer sur le pourquoi d’une caméra cachée dans l’une des zones les plus dangereuses de France.
Irruption de la Bac nord de Marseille
Soudain, l’alerte retentit et réveille le quartier endormi. L’alarme a été donnée, la police arrive, et c’est l’excitation. L’homme en charge du point de vente saisit son sac et court vers les étages. Il y en a treize jusqu’au toit, ce qui lui laisse de l’avance. L’autre ferme la porte avec un pied de biche, et nous enferme avec, ce qui semble surprendre les policiers qui commencent à défoncer la porte pour entrer. La scène est forte : nous sommes enfermés dans cette cage d’escalier ave
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