Depuis l’hôpital de campagne de Mamoudzou, François Bayrou a tenu à démentir les « rumeurs de milliers de morts » qui ont circulé après le passage du cyclone Chido. Selon lui, le nombre de décès s’élève à « quelques dizaines ou quelques centaines », et non plus. Quant au bilan de la préfecture de Mayotte, il annonce 39 morts et plus de 5 600 blessés.
Le déplacement du chef du gouvernement est l’occasion de visiter l’usine de dessalement de Petite Terre et le collège de Kaweni 2, ainsi que de rencontrer des acteurs économiques, éducatifs et sécuritaires de l’île. Une cérémonie d’hommage a également été organisée en mémoire du capitaine Florian Monnier, décédé lors d’une intervention après le passage du cyclone.
Des réponses concrètes en attente
Au cours de cette visite, François Bayrou a insisté sur la nécessité de reconstruire Mayotte en deux ans, un objectif qu’il juge réaliste. À l’hôpital de campagne, il a salué « l’effort considérable » des équipes médicales, qui prennent en charge trois fois plus de patients que prévu. Ce centre temporaire, opérationnel depuis le 25 décembre, restera en service pour encore quelques semaines afin de soutenir les infrastructures locales partiellement opérationnelles.
Par ailleurs, le Premier ministre a abordé la question de l’immigration, un sujet sensible pour l’île : « Quiconque prétendrait qu’il n’y a pas de problème d’immigration brûlant à Mayotte est irresponsable », a-t-il affirmé, ajoutant : « Notre devoir, c’est de poser la question et tenter d’apporter des réponses ».
Ainsi, ce soir, le plan « Mayotte debout » sera présenté pour détailler les mesures immédiates et les étapes de reconstruction à long terme. Comme le rapporte BFMTV, François Bayrou a précisé qu’il s’agit d’apporter des « solutions concrètes » couvrant tous les domaines identifiés comme prioritaires. Une deuxième phase viendra compléter ce plan dans les mois à venir.