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Portugal : des émeutes dans la banlieue de Lisbonne après la mort d’un Cap-Verdien abattu par la police
Plusieurs banlieues de la capitale portugaise sont le théâtre de violences avec des émeutes, à la suite de la mort d’Odair Moniz, un Cap-Verdien de 43 ans, tué par la police dans un quartier. Des mouvements antiracistes s’emparent de l’affaire.
Des émeutes embrasent actuellement la capitale portugaise et sa banlieue, à la suite de la mort d’Odair Moniz. Plusieurs policiers blessés et des dégâts matériels importants sont à déplorer.
Le 21 octobre 2024, à Amadora, près de Lisbonne, Odair Moniz, un Cap-Verdien de 43 ans, a été mortellement blessé par la police. Après avoir quitté le Bairro Alto da Cova da Moura au volant de sa voiture, il a fui à la vue d’une patrouille de police. Une poursuite en voiture a alors commencé, suivie d’une poursuite à pied. Les agents ont affirmé que Moniz avait résisté à son arrestation et les avait menacés avec un couteau. Quatre coups de feu ont été tirés, dont l’un a atteint Moniz à la poitrine. Il a succombé à ses blessures à l’hôpital. Les circonstances de cette affaire, notamment les raisons de la fuite de Moniz, restent floues, et des mouvements antiracistes ont dénoncé l’intervention policière.
Des émeutes et un appel au calme
Ce mercredi, la police a annoncé l’arrestation de trois personnes et a signalé environ une soixante d’incidents à Lisbonne ainsi que dans sept autres communes voisines. Deux policiers ont été blessés par des jets de pierres, et deux véhicules des forces de l’ordre ont été endommagés. En outre, deux bus et neuf autres véhicules ont été incendiés. La police a également rapporté que deux personnes ont été légèrement blessées par des coups de couteau, apparemment par les auteurs du vol et de l’incendie d’un des bus.
Le gouvernement portugais a appelé au calme, mais la situation reste tendue, avec plusieurs arrestations et des dégâts matériels importants. Les manifestations, portées par la colère liée à la mort de Moniz, se concentrent la question d’un « racisme systémique ». L’affaire Moniz est devenue un point central de mobilisation pour la communauté cap-verdienne au Portugal, ainsi que pour les mouvements de défense des droits humains.
A lire aussi : Émeutes de 2023 : le rapport de l’IGA et de l’IGJ témoigne de l’ultraviolence
1 commentaire
maki
Un criminel fui et subit les conséquences de sa résistance avec son arme de poing (un couteau).
Les policiers se défendent.
Les asso anti raciste n’y voient qu’une couleur de peau a cette affaire.
Ils leur manquent combien de neurones pour raisonner correctement?
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