Société
Harcèlement scolaire : l’association HUGO! ferme ses portes
L’association HUGO!, qui a pour objectif de lutter contre le harcèlement scolaire, va cesser son activité « faute de moyens et d’aide ». Plus de 200 000 familles ont pu être aidées grâce à cette association qui compte six ans d’existence.
Lundi 18 septembre 2023, Hugo Martinez, président de l’association lyonnaise HUGO!, a annoncé la fermeture de sa structure. Le président de l’association a déclaré que faute « de moyens […] et d’aide de la part de l’État » son association devait fermer ses portes. En activité depuis plus de six ans, HUGO! est venue en aide à plus de 200 000 familles.
Hugo Martinez avait lui-même été victime de harcèlement au cours de sa scolarité. Il a expliqué avoir fait « avec les moyens du bord pendant près de six ans », mais qu’au bout d’un moment une association « ça s’épuise, ça s’essouffle. » Les bénévoles sont « lessivés parce qu’il y a peu de moyens pour assurer tout ce qui doit être mis en place. »
Malgré la fermeture de sa structure associative, Hugo Martinez ne se résigne pas et assure qu’il continuera de lutter contre ce fléau qu’est le harcèlement.
Le harcèlement scolaire au cœur de l’actualité
Selon des estimations qu’a relayées l’avocate Laure Boutron-Marmion dans un entretien au Parisien au mois de janvier 2023 : « deux élèves se suicident chaque mois à cause du harcèlement scolaire ».
La fermeture de l’association HUGO! est survenue seulement quelques jours après la médiatisation du suicide de Nicolas. Un adolescent âgé de 15 ans, qui, selon les témoignages de ses proches, était harcelé depuis plusieurs mois par deux de ses camarades de classe.
L’État face au défi du harcèlement
Ce week-end, sur les réseaux sociaux, Hugo Martinez a publié une lettre « qui se veut porte-voix » des victimes de harcèlement. Dans cette lettre, le jeune homme appelle les élus locaux, nationaux, mais aussi le chef de l’État, à « créer une réponse inédite » face à « l’ampleur de ce fléau ».
Actuellement, deux numéros gratuits existent afin de lutter contre le harcèlement scolaire. L’élève ou ses proches peuvent contacter, de 9h à 23h et sept jours sur sept, le numéro national d’écoute 3020 ou le numéro dédié aux violences numériques.
À lire aussi : Sophie Audugé : « Aujourd’hui, la violence est visible dès la maternelle »
Aucun commentaire
Loading