Société
OM -OL : la préfète se décide à renforcer les mesures de sécurité
Les images de cet automne sont saisissantes : le bus de l’Olympique Lyonnais attaqué par les supporters marseillais. L’entraineur Fabio Grosso blessé au visage, manquant de perdre un oeil , le bus criblé d’impactes de pierres. Le tout sous la responsabilité des autorités publiques, impuissantes. Pour le nouveau match prévu ce mercredi, la préfète de police s’est décidé à augmenter les effectifs de policiers et gendarmes. Un aveu du bout des lèvres pour celle qui ne semble pas vouloir endosser ses responsabilités.
Le match très attendu OL – OM, entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais, prévu mercredi 6 décembre 2023 à 21 heures au stade Vélodrome, s’annonce sous haute tension. Ce match, reporté suite à l’attaque du car de l’équipe lyonnaise en octobre, a mis en lumière les failles dans la gestion de la sécurité par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Les critiques fusent quant à l’efficacité des mesures prises par les autorités, notamment la préfète de police Frédérique Camilleri, face à la menace de nouvelles violences.
La préfecture a annoncé avoir “adapté” son dispositif de sécurité pour ce match. Toutefois, cette déclaration est accueillie avec scepticisme. “Il n’est ni plus important, ou moins important, il est adapté en tenant compte des événements et des contentieux qu’il existe entre les deux clubs”, assure la préfecture de police. Ces mots semblent peu rassurants au vu du climat de tension qui prévaut.
L’absence de réaction forte des autorités après les incidents d’octobre pose question. Aucune interpellation n’a été effectuée suite à l’attaque du car, malgré la gravité des faits. “Si ce match n’a pas eu lieu ce n’est pas parce qu’il n’y a pas eu de travail en commun entre les équipes, ce n’est pas parce que les supporteurs des deux équipes ont choisi de ne pas se parler, au contraire, je crois que c’est une première, mais parce que des abrutis en ont décidé autrement à l’extérieur”, a déclaré la préfète de police, soulignant la complexité de la situation.
Des effectifs presque doublés pour le match OL – OM
Selon une source policière citée par 20 Minutes, “la préfecture sait qu’elle n’a pas le droit à l’erreur sur cet événement, ils vont mettre les moyens nécessaires”. Cependant, cette assurance est mise à l’épreuve par les événements passés. La décision de rejouer le match au Vélodrome, avec du public, sans sanctions notables contre l’OM, est perçue comme une preuve de laxisme.
Pour ce match, les effectifs de sécurité ont été augmentés, les effectifs étant presque doublés avec beaucoup plus de compagnies de CRS et de gendarmes mobiles que lors du match avorté. Cependant, cette mesure, bien que nécessaire, est vue par certains comme une réponse tardive et insuffisante aux problèmes systémiques de violence liée au football.
Cette faille de sécurité interroge à moins d’un an des JO alors que Marseille est censé accueillir 12 jours de compétition de voile – du 28 juillet au 08 août 2024 – regroupant ainsi 330 athlètes venus de 40 nations différentes. Alors que les supporters sportifs de la cité phocéenne est souvent au cœur de dérapages, la question se pose sur la capacité des autorités à assurer des JO sans éclats de violence.
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