Société
« Je vais revenir et je vais faire un attentat dans la gare » : un homme de 21 ans condamné pour apologie du terrorisme
Après avoir notamment menacé de commettre un attentat dans la gare de Nîmes (30), un jeune de 21 ans a été condamné ce mardi 15 octobre pour apologie au terrorisme, menace de mort et outrage sur agents.
« Je vais tous vous tuer. Je vais revenir et commettre un attentat dans la gare ». C’est avec ces propos que, mercredi 9 octobre, un jeune homme de 21 ans a interpellé les agents de la police ferroviaire à la gare de Nîmes. Il aurait également crié « Allah Akbar », selon le témoignage des agents présents sur place. L’individu a été rapidement arrêté et traduit devant le tribunal correctionnel de Nîmes, où il était ce mardi 15 octobre. Toutefois, le prévenu ne reconnaît qu’une partie des faits.
Des menaces de mort et d’apologie au terrorisme contestées par l’accusé
Selon la présidente du tribunal, Valérie Ducam, l’altercation aurait débuté lorsque le prévenu, âgé de 21 ans, aurait été surpris en train de rouler un joint dans la gare de Nîmes. Les agents de la police ferroviaire lui auraient alors demandé ses papiers d’identité avant de lui refuser l’accès au train, en raison d’une absence de ticket de transport valide. C’est à ce moment-là que le jeune homme aurait commencé à s’énerver. Le prévenu conteste les accusations de menaces de mort et d’apologie du terrorisme, malgré une vidéo prise par l’un des agents lors de l’incident. « Vous auriez menacé de tuer les agents, leurs femmes et leurs enfants. Vous affirmez qu’ils mentent ? » interroge la présidente. « Ils mentent. Il faut que je vous parle de la sécurité ferroviaire : quand sûr on est noir ou arabe, à partir d’une certaine heure, ils commencent à vous surveiller différemment », se justifie l’accusé.
Un passé judicaire déjà chargé
En ce qui concerne les violences, l’accusé nie avoir donné un coup de poing mais admet avoir bousculé l’un des agents, qui a tout de même eu deux jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). Le prévenu justifie ses gestes par le fait qu’il souffrirait de schizophrénie. Cependant, aucun document médical ne vient confirmer cette affirmation dans le dossier. Le procureur Philip Ughetto souligne la gravité de ces faits, d’autant plus que l’accusé a déjà été condamné pour violences, menaces de mort et apologie du terrorisme.
Le tribunal condamne le jeune homme à quatre ans de prison, assortis de la révocation de son sursis de six mois, ainsi que d’une interdiction de séjour dans le département du Gard pendant cinq ans.
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