« Je veux m’excuser auprès des catholiques » : L’ex-femen Marguerite Stern en quête de réconciliation avec l’héritage chrétien de la France

Dans une tribune publiée dans Famille Chrétienne, Marguerite Stern, ancienne militante féministe, exprime ses regrets et sa volonté de renouer avec les valeurs chrétiennes de la France. La co-auteure de Transmania, qui a longtemps été en première ligne pour dénoncer le patriarcat et défendre les droits des femmes, questionne aujourd’hui certaines de ses actions passées, notamment son rejet virulent de la religion catholique.

Marguerite Stern, son parcours militant et ses regrets

Marguerite Stern, initialement active dans la mouvance féministe radicale, s’est fait connaître en 2019 par son action contre les violences faites aux femmes, en initiant le mouvement des collages féminicides, où des messages de sensibilisation sont collés dans les rues pour rendre hommage aux victimes. Depuis un entretien publié sur notre chaîne Youtube en juillet 2023, Marguerite Stern s’est révélée la messagère de combats totalement différents. En avril dernier, aux côtés de Dorat Moutot, elle a publié Transmania, un livre portant une critique frontale au transgenrisme. Son engagement lui a d’ailleurs valu de perdre de nombreux soutiens dans les milieux militants auxquels elle appartenait, mais également de nombreuses menaces de mort de leur part.

Dans sa tribune, Stern revient sur un épisode marquant de sa jeunesse, lorsqu’elle a protesté bruyamment dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, un acte qu’elle considère désormais comme une forme de « haine de soi ». Baptisée et ayant grandi dans une France façonnée par la culture chrétienne, elle reconnaît aujourd’hui que ce rejet de l’Église était aussi une façon d’abîmer une partie de son identité.

Un éveil aux rites catholiques et à la culture française

Marguerite Stern exprime une prise de conscience tardive : son opposition au transgenrisme a révélé en elle un sentiment de patriotisme et un attachement profond aux traditions françaises. Elle explique comment, au fil de ses réflexions, elle en est venue à percevoir l’importance des rites catholiques comme une ancre essentielle pour l’identité française. Elle évoque sa récente participation à une messe pour rendre hommage à Philippine, une expérience qui lui a donné un sentiment d’appartenance à « une grande civilisation ».

Stern souligne l’importance des rites religieux dans le « vivre-ensemble » et critique la modernité pour son indifférence envers ce patrimoine culturel et spirituel. Elle souligne que même les non-croyants devraient soutenir la préservation des traditions catholiques, lesquelles jouent un rôle central dans la société française.

Vers une réflexion sur la liberté de blasphème et le respect des croyants

En conclusion de sa tribune, Marguerite Stern aborde la question du blasphème, qu’elle considère comme un droit, mais pas toujours un acte moral. Elle admet avoir contribué par le passé à un climat de mépris envers les catholiques, regrettant d’avoir utilisé ce climat pour agir « de façon immorale ». Stern affirme aujourd’hui que, même en restant attachée aux principes de la laïcité, il est essentiel de respecter la dimension spirituelle de la culture française, ancrée dans la tradition chrétienne.

Avec cette tribune, Marguerite Stern s’ouvre à une réflexion plus profonde sur la place de la foi et des valeurs chrétiennes dans la société française, marquant un tournant significatif dans son parcours.

 

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